<293>pense de faire à la Saxe, je vous ai déjà mandé sur ce sujet mon sentiment, et, comme je viens d'avoir sur ce sujet des nouvelles qui me font croire que la Saxe a déjà pris son parti en faveur de l'Angleterre et de la reine de Hongrie, à qui elle enverra peut-être au premier jour le corps de troupes auxiliaires stipulé par le traité qu'il y a entre eux, je crains fort que l'envoi du sieur Saint-Séverin ne soit moutarde après dîner: effet de la lenteur de la France. Nonobstant cela, vous ferez de votre mieux pour que ledit sieur Saint-Séverin poursuive en toute diligence son voyage vers Grodno, bien que je craigne que les guinées n'aient fait plus d'effet que ne pourront faire, après coup, ses louis. Je suis de votre opinion que, si la France ne fait point marcher un corps considérable vers les frontières d'Hanovre, elle ne fera que de l'eau claire et s'en repentira. J'ai tout dit au sieur du Mesnil, et écrit même au roi de France et au maréchal de Noailles sur tous les points que l'Empereur désire ; si cela n'a point d'effet, ce ne sera pas ma faute. Au reste, vous ferez tous vos efforts que l'Empereur n'aille pas à l'armée de Seckendorff, puisque certainement il n'y ferait que des.....1 Et, sur cela, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
1597. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHMETTAU A METZ.
Camp de Wotitz, 25 septembre 1744.
J'ai reçu la lettre que vous m'avez faite en date du 12 de ce mois. Les relations que vous y accusez me sont bien parvenues, et je ne doute nullement qu'à l'heure qu'il est, vous n'aurez déjà reçu toutes mes réponses que je vous ai faites. Je suis très content de tous les mouvements que vous vous êtes donnés pour éveiller le ministère de France de la léthargie incompréhensible pendant un temps si critique. Vous continuerez à pousser à la roue pour que la France satisfasse à ses engagements, surtout par rapport à l'envoi d'un corps d'armée aux pays d'Hanovre. Si elle ne fait tous ses efforts à la fois, il se pourrait que, faute de diversions, je serais à la fin abîmé par la multitude ; cela fait, je suis persuadé que la France sera obligée de payer les violons. J'espère pourtant que vous trouverez moyen, par vos instances pressantes, de réveiller une bonne fois la France, et vous agirez de concert là-dessus avec le sieur de Klinggræffen. La Saxe commence à faire tout-à-fait la revêche, et, selon les avis que j'en ai reçus, je crains fort qu'il n'y ait actuellement un corps de ses troupes en marche, pour fortifier l'armée du prince Charles. C'est l'effet des longueurs infinies dont elle2 a usé à y envoyer le comte de Saint-Séverin, et si elle tarde encore d'envoyer Aillon à [la cour de]. étersbourg, je suis persuadé que celle-ci sera aussi entraînée, et la France devancée par les guinées.
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2 La France.