<363>ment; qu'on devait se souvenir en Angleterre qu'au commencement de l'année, lorsque le royaume se crut menacé d'une invasion étrangère, je m'offris généreusement, à la première sommation du lord Hyndford, de fournir le triple du secours que je lui devais,1 et de me mettre moi-même à la tête, de sorte que dans la conjoncture présente, où j'allais être attaqué dans un pays solennellement garanti par la Grande-Bretagne, le moins que je pouvais attendre de sa reconnaissance, était qu'elle me préparât sans perte de temps l'assistance expressément stipulée par nos engagements, et qu'elle commencât d'abord par employer ses bons offices pour détourner la cour de Vienne de l'entreprise qu'elle méditait contre mes États; que, si la cour britannique me manquait en ce besoin, je ne pouvais m'empêcher d'en inférer qu'elle entendait se dégager entièrement des obligations du traité défensif de Westminster; que c'était un objet digne de l'attention de tout patriote anglais que de considérer quelles pernicieuses suites il en devait naturellement résulter pour la constitution du gouvernement de la Grande-Bretagne et en particulier pour la cause protestante, si les deux puissances qui en étaient les principaux appuis, unies d'ailleurs par une infinité de liens de sang et d'intérêt, et dont l'une au défaut de l'autre était appelée à la succession de la couronne britannique, venaient à se diviser d'une manière si étrange, dans une conjoncture aussi critique que la présente, qui selon toutes les apparences allait fixer pour longtemps le système d'une chacune.
Quant aux dettes sur la Silésie, au cas que l'on vous reproche comme un manquement à ma promesse le retard des paiements qui auraient dû se faire dans le courant de l'année, vous tâcherez de l'excuser, en alléguant les dépenses énormes que les conjonctures embrouillées d'à présent m'avaient obligé de faire, et qui ne m'avaient pas permis de satisfaire à mes engagements aussi ponctuellement que je l'aurais souhaité ; à quoi vous ajouterez les protestations les plus persuasives que je m'en acquitterai avec toute l'exactitude imaginable, aussitôt que la grande dépense que j'ai à soutenir dans la crise présente des affaires sera passée, et que la cour britannique se sera favorablement déclarée par rapport au remplissement de la garantie qu'elle m'avait promise pour la Silésie.
Federic.
H. Comte de Podewils. C. W. Borcke.
Nach der Ausfertigung.
1658. AN DIE KAISERIN VON ALLEN REUSSEN IN MOSKAU.
Berlin, 19. December 1744.
Ew. Kaiserl. Majestät können Wir in hergebrachtem Vertrauen nicht verhalten, wasmassen der wienerische Hof den Entschluss gefasset, sich der an Uns und Unser königliches Churhaus zu billigmässiger Genug-
1 Vergl. oben S. 104.