1383. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Potsdam, 7 avril 1744.
La ci-close est la réponse que je viens de faire sur la lettre du comte de Rothenburg qu'il m'a écrite en date du 30 du mois passé. Vous ne manquerez pas de déchiffrer ce qui y est en chiffre, et de vous bien concerter avec lui, sur tout ce que je lui ai ordonné. Lorsqu'on viendra à coucher le projet du traité que je vais faire avec la France, vous ne manquerez pas de bien examiner ce projet et d'être fort attentif, pour que rien ne soit exprimé dans ce projet d'une manière équivoque ou à double sens, afin que tout mal-entendu puisse être évité par là. Vous m'enverrez à son temps ce traité par un exprès, avec une relation bien détaillée sur tout ce dont vous croyez qu'il faut que je sois averti. Je me remets là-dessus uniquement sur vous et votre zèle connu pour mes intérêts, et vous assure encore une fois que vous ne travaillerez pas pour un ingrat. J'espère que le nouveau chiffre que je vous ai envoyé par un courrier, vous sera bien parvenu, et que vous auriez examiné avec soin si les enveloppes n'ont pas été touchées chemin faisant. Le sieur Splittgerber vous fera payer par ses correspondants la somme de mille écus pour l'usage que j'ai marqué dans la lettre au comte de Rothenburg,84-1 qui ne manquera pas de vous dire le reste.
Federic.
Nach dem Concept.
84-1 Für den Ankauf von Gemälden ; diesen Brief an Rothenburg siehe Œuvres de Frédéric XXV, 532.