1427. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE BEESS A DRESDE.
Potsdam, 8 mai 1744.
J'ai reçu votre relation du 28 du mois passé, touchant la proposition que vous avez faite126-1 au comte de Brühl et au sieur Hennicke, au sujet d'une cession à faire de la ville et du péage à Fürstenberg; et je vous dirai que c'est une cession entière de la ville que je désire, et qu'il serait le plus à mon gré, si elle pouvait se faire moyennant une somme d'argent que j'en devrais payer, mais qu'en tout cas, j'en donnerais bien aussi un autre équivalent convenable, sur lequel vous recevrez à temps des instructions plus particulières, si les ministres de Saxe veulent entrer là-dessus en détail avec vous. Au reste, vous vous garderez de leur faire paraître trop d'empressement dans cette affaire.
Quant à l'acquisition dont vous avez parlé au comte de Brühl,126-2 il n'y a rien qui presse, et je ne trouve pas à propos que vous lui fassiez plus d'avances sur ce sujet.
Federic.
Nach dem Concept.
126-1 In Ausführung eines dem Gesandten von dem Könige zu Peitz mündlich ertheilten Befehles. Vergl. oben Nr. 1353.
126-2 Beess berichtet: „J'ai de même exécuté les ordres que Votre Majesté m'a donnés de sonder le comte de Brühl s'il ne voudrait point faire des acquisitions en Silésie. Ce ministre m'a répondu que, comme il savait que les véritables intentions du Roi son maître étaient de cimenter de plus en plus l'amitié qui règne si heureusement, il ne ferait nulle difficulté d'acquérir des terres sous la domination de Votre Majesté pour y établir après ses trois fils et de les destiner aux services d'un si grand monarque.“