1429. AU ROI DE SUÈDE A STOCKHOLM.
Berlin, 12 mai 1744.
Monsieur mon Frère. Les sentiments que Votre Majesté a bien voulu me témoigner par la lettre qu'Elle m'a écrite du 10 d'avril passé vet. stili, au sujet de l'alliance entre Leurs Altesses Royales le princesuccesseur de Suède et la Princesse ma sœur, sont si flatteurs pour moi que je ne saurais me dispenser de Lui en témoigner la reconnaissance la plus vive. Les miens pour Votre Majesté y répondent parfaitement, n'étant pas moins fondés sur la haute estime que Ses grandes qualités m'inspirent, que sur les liaisons étroites qui de temps immémorial ont uni nos deux maisons, et si cet événement m'oblige de partager mon amitié et tendresse entre Votre Majesté et le prince-successeur de Suède, ce n'est que pour mieux cimenter l'union qui subsiste déjà si heureusement entre Elle et ce Prince, et qui fait un honneur infini, aux yeux de tout l'univers, à l'un et à l'autre. C'est de quoi je prie Votre Majesté d'être persuadée, aussi bien que de l'attachement parfait et inaltérable avec lequel je suis etc.
Federic.
Nach dem Concept im Königl. Hausarchiv zu Berlin.