1483. AU ROI DE FRANCE A LILLE.
Potsdam, 28 juin188-3 1744.
Monsieur mon Frère. J'ai vu avec une satisfaction infinie la façon prévenante dont Votre Majesté a voulu Se prêter à ce qui devait rendre nos intérêts inséparables à jamais.188-4 Je La prie de croire que j'y suis <189>sensible au dernier point, et que j'en conserverai une reconnaissance éternelle. Il y a lieu de se flatter, avec d'aussi bonnes mesures prises, qu'il y aura moyen de mettre en exécution les salutaires desseins de Votre Majesté d'obliger Ses ennemis à Lui demander la paix et à souscrire à Ses arrangements. Dans mon particulier, je ne saurais Lui cacher la joie que je sens des heureux progrès que les armes de Votre Majesté font en Flandre ; il n'y a pas jusqu'à Ses ennemis qui ne soient obligés d'applaudir à Sa façon d'agir, et je suis sûr qu'ils regrettent mille fois au fond de leur cœur d'avoir provoqué à la guerre un prince dont ils ne connaissaient pas tous les talents. J'envoie quelques mémoires chiffrés au maréchal de Noailles, dont Votre Majesté aura la bonté de Se faire faire le rapport, et de croire que personne ne prend plus que moi de part à Sa gloire, à l'avancement de Ses intérêts et à tout ce qui peut Lui être agréable et avantageux, étant, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
188-3 In der Vorlage verschrieben : juillet.
188-4 Bezieht sich auf den Abschluss des Vertrages vom 5. Juni, vergl. oben S. 132. Am 13. hatte König Ludwig eigenhändig an den König geschrieben.