1549. AU ROI DE POLOGNE A VARSOVIE.

Quartier de Gross-Dobritz, 20 août 1744.

Monsieur mon Frère. Je n'ai pu m'empêcher de remercier Votre Majesté de toutes les attentions que l'on m'a marquées dans Ses États, pendant la marche que j'y fais avec les troupes auxiliaires de Sa Majesté Impériale. Nous avons fait de grandes traites et trois jours de marche consécutifs, pour soulager les sujets de Votre Majesté. La volonté de l'Empereur et la mienne étant de rétablir les lois dans l'Empire et de remettre chacun des États dans la situation libre où naturellement il doit être, Votre Majesté peut croire que nous avons été extrêmement fâchés d'être obligés d'incommoder la Saxe par notre passage, et <253>que, du moins, nous avons fait les choses avec le plus d'ordre que nous y avons pu mettre. Le 25, il n'y aura plus de nos troupes dans Ses États, et nous ne ferons alors la guerre qu'aux dépens de l'ennemi qui veut bouleverser l'Empire. Je me flatte même que Votre Majesté doit d'autant plus approuver le parti que j'ai pris, qu'il tend à porter un secours efficace à la Reine Sa fille253-1 et au roi de Naples. Je me flatte de pouvoir peut-être donner des nouvelles plus détaillées à Votre Majesté de nos operations. J'ai cru devoir avoir l'attention pour Elle de Lui donner par l'invitation des alliés à notre union la faculté de pouvoir S'en prévaloir ou bien le décliner, selon qu'Elle le trouvera convenable à Ses intérêts, ne désirant rien plus que de convaincre Votre Majesté dans toutes les occasions des sentiments avec lesquels je suis, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.



253-1 Maria Amalia, Königin von Neapel und Sicilien.