1561. AU ROI DE FRANCE A METZ.
[Camp de Budin, 31 août 1744].
Monsieur mon Frère. Je viens d'apprendre avec la plus grande surprise du monde le passage du Rhin du prince Charles heureusement exécuté ; je prie Votre Majesté de Se ressouvenir des engagements qu'EUe a pris avec moi, et de me décider dans un cas où je ne sais quel jugement porter de ce qui arrive. Je La prie de Se souvenir de ce que je Lui ai écrit par tant de reprises, et de me dire Elle-même ce que j'ai à attendre de la France, ou si je n'ai rien à en attendre du tout.
Je crois superflu de dire à Votre Majesté combien cet événement inopiné dérange mes mesures. M. de Saint-Séverin n'est point à Varsovie, dans le moment qu'il y est le plus nécessaire. Votre Majesté n'a point remplacé La Chétardie dans ce temps de crise, et à peine me suis-je déterminé à faire tout pour la France que je me vois pris au dépourvu. Tout cela m'est bien sensible, mais je l'attribue à l'indisposition de Votre Majesté, La priant de me croire avec toute l'estime possible, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.