1596. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A FRANCFORT-SUR-LE-MAIN.
Camp de Wotitz, 25 septembre 1744.
Les deux relations que vous m'avez faites, en date du 12 et du 16 de ce mois, m'ont été bien rendues, et j'ai été bien aise d'y voir que la France commence à se réveiller par rapport aux subsides à payer à l'Empereur. Quant aux propositions que le sieur de Chavigny <293>pense de faire à la Saxe, je vous ai déjà mandé sur ce sujet mon sentiment, et, comme je viens d'avoir sur ce sujet des nouvelles qui me font croire que la Saxe a déjà pris son parti en faveur de l'Angleterre et de la reine de Hongrie, à qui elle enverra peut-être au premier jour le corps de troupes auxiliaires stipulé par le traité qu'il y a entre eux, je crains fort que l'envoi du sieur Saint-Séverin ne soit moutarde après dîner: effet de la lenteur de la France. Nonobstant cela, vous ferez de votre mieux pour que ledit sieur Saint-Séverin poursuive en toute diligence son voyage vers Grodno, bien que je craigne que les guinées n'aient fait plus d'effet que ne pourront faire, après coup, ses louis. Je suis de votre opinion que, si la France ne fait point marcher un corps considérable vers les frontières d'Hanovre, elle ne fera que de l'eau claire et s'en repentira. J'ai tout dit au sieur du Mesnil, et écrit même au roi de France et au maréchal de Noailles sur tous les points que l'Empereur désire ; si cela n'a point d'effet, ce ne sera pas ma faute. Au reste, vous ferez tous vos efforts que l'Empereur n'aille pas à l'armée de Seckendorff, puisque certainement il n'y ferait que des.....293-1 Et, sur cela, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
293-1 Lücke in der Vorlage.