1648. A LA PRINCESSE RÉGNANTE D'ANHALT - ZERBST A MOSCOU.

Berlin, 18 décembre 1744.

Madame ma Cousine. Je viens de recevoir avec une satisfaction infinie la lettre que vous m'avez écrite en date du 27 du novembre <356>passé. Très sensible de toutes les assurances que vous me donnez sur l'amitié que Sa Majesté Impériale de toutes les Russies continue à me porter, et que pour ses intérêts naturels elle ne se laissera point entraîner à des démarches opposées, malgré les préjugés que nos envieux tentent de jeter à la traverse, je ne saurais que de vous en être fort obligé et de vous prier de vouloir bien entretenir cette incomparable Impératrice dans ces sentiments, en l'assurant, aussi souvent que l'occasion s'y présente, de mes sentiments invariables de cultiver l'union étroite que règne si heureusement entre nous, et que je préfèrerai toujours son alliance et son amitié à celle de toute autre puissance du monde.

Le rétablissement de la santé de Monsieur le Grand-Duc m'a autant réjoui que j'ai eu de satisfaction de ce que Madame la Grande-Duchesse s'est souvenue de moi; aussi vous prié-je de les assurer de toute ma considération, et que je ne discontinuerai point à faire des vœux pour la conservation des jours de personnes si estimables et si chères. J'en fais de même pour vous, Madame, et vous prie d'être assurée que rien n'égalera les sentiments de l'estime la plus parfaite et de l'amitié la plus cordiale avec lesquelles je serai à jamais, Madame ma Cousine, votre très bon cousin

Federic.

Nach dem Concept.