1660. AU ROI DE FRANCE A VERSAILLES.
Berlin, 20 décembre 1744.
Monsieur mon Frère. Je viens de recevoir la lettre de Votre Majesté, au moment de mon départ pour la Silésie, afin d'en chasser les ennemis. Votre Majesté peut être persuadée que je Lui tiens compte avec toute la reconnaissance possible des efforts qu'Elle daigne faire et des arrangements qu'Elle vient de prendre ; je La remercie de l'ouverture <368>qu'Elle daigne me faire au sujet des propositions des Saxons;368-1 je crois qu'il est toujours bon d'entendre ce que ces gens ont à dire, et que la paix sera bonne, par quel canal qu'elle vienne. J'imagine que Votre Majesté pourrait profiter de la révolution arrivée dans le ministère britannique, en un mot, je réitère ce que j'ai eu la satisfaction de marquer à Votre Majesté: la paix est à souhaiter, si nous la pouvons avoir à des conditions honnêtes, sinon, il faut pousser les choses à l'extrémité.
J'espère de pouvoir enfin donner de bonnes nouvelles à Votre Majesté, La priant de me croire avec les sentiments du meilleur allié etc.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
368-1 König Ludwig schreibt, Versailles 30. November (eigenhändig): „Je fais part aussi à Votre Majesté que le secrétaire de Saxe à la Haye est venu trouver l'abbé de la Ville, pour lui faire quelques ouvertures tendantes à la paix de la part de son maître. 11 n'a pas voulu, comme de raison, l'écouter sans ma permission ; je la lui ai envoyée, mais en loi disant que j'avais des alliés, et que je ne voulais rien faire sans leur participation.“