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varois non seulement n'employait point aux usages convenus les sommes exorbitantes que le Roi payait au delà des conventions, maïs même il en demandait de plus fortes, dans la vue peut-être de se préparer dans le refus de la France un prétexte spécieux à la défection méditée.

Ce même ministère, en ne tenant point les engagements qu'il avait, en exigeait de nouveaux auxquels le Roi ne s'était point obligé.

nomes, mais ce n'aurait point été un mal sans remède,1 et pour une puissance comme la France ce n'est point en épargnant qu'elle opère de grandes choses.

12° Le feu Empereur, sur la facilité démontrée de former des magasins en Bavière, s'était chargé de ce soin, comme on l'a dit plus haut, mais le ministère de l'Électeur éluda l'engagement, sous prétexte que les peuples de Bavière étaient épuisés. Ces ministres ne voulurent jamais faire ordonner le dénombrement des grains et fourrages dans leur pays, et cependant ils croyaient possible d'y en trouver, si le Roi voulait y envoyer de l'argent pour former ces magasins.

12° Ge point n'est point prouvé par la France ni ne le sera. L'Empereur, avec la meilleure volonté du monde, ne saurait faire qu'un pays ruiné et épuisé fournisse des magasins pour une armée comme celle que l'on avait dessein de former en Bavière.

13° Enfin, Sa Majesté a été obligée, pour commencer les opérations de la campagne, de rassembler à grands frais sur l'Isar et le Danube des grains et des fourrages, mais qui par l'abandon des Bavarois n'ont servi qu'à l'ennemi.

14° Dans le même temps, le prince ne Hesse a fait avec le duc d'Aremberg nu accord furtif, qu'on a découvert par l'enlèvement d'un courrier. Tout concourt même à faire penser que la cour de Vienne était instruite jour par jour de nos opérations, et que la manière de nous attaquer était concertée avec ses généraux, puisqu'ils n'ont cherché que les troupes auxiliaires, que les Bavarois sont venus tranquillement sous Munich sans être attaqués, et que, loin de se joindre à nous pour nous donner la supériorité sur l'ennemi, ils se sont retirés d'un autre côté sans nous instruire de leur démarche et sans se mettre à portée de nous secourir.

13° Ceci ne se prouve nulle part, et si la France avait envoyé un général habile en Bavière, comme on l'en a tant priée, ces malheurs n'auraient pas eu lieu.

14° Pourquoi le maréchal de Maillebois ne le couvrit-il point? Maillebois recula, et l'on est si fort accoutumé à voir fuir les Français qu'il n'est point étrange qu'on ne prenne un pas de rétrogradation pour une fuite entière.

15° C'est à cette manœuvre que l'on doit attribuer le combat inégal du corps de M. de Ségur avec celui de M. Batthyany.2 A la vérité, les troupes du Roi ont donné dans cette occasion des marques d'une valeur extraordinaire, quoiqu'elles fussent infiniment inférieures en nombre, et que la nécessité d'une retraite

15° Les troupes du Roi, ne leur en déplaise, ont fui comme des c....., et les plus belles couleurs n'effaceront point cette tache-là.

Les Autrichiens n'écrivent point dans le style que l'on suppose au



1 Vergl. Bd. III, 275. 278.

2 15. April 1745.