<75>pondance, étant avec toute l'estime possible, Monsieur, votre très affectionné ami
Federic.
Nach dem Concept. Das Datum ergiebt die Antwort Seckendorfs, Augsburg 22. März.
1746. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS ET DE BORCKE A BERLIN.1
[Potsdam, 8 mars 1745.]
En vérité, Messieurs mes Ministres, vous êtes tous les deux des gens bien singuliers; vous voulez que dans les affaires de la dernière importance l'on soit confiant, indolent sans précaution, ni rien de semblable, et qu'après que j'ai appris de science certaine que les Français ont eu notre chiffre, j'aie une confiance sans réserve en vos pleutres de secrétaires; ce qu'il y a de sûr, c'est que Valory a des espions dans la chancellerie. Si vous ne le voulez pas croire, cela m'est indifférent, mais vous me permettrez que je prenne dans mes affaires les précautions que je juge à propos, et que je m'éclaircisse quand j'ai des soupçons. Et pour vous, Monsieur de Podewils, vous donnerez des réprimandes à vos clercs, et me les épargnerez à moi. La colère d'Agamemnon au siége de Troie n'est rien en comparaison de la fureur où vous mettent les arrêts que je mets à vos gueux d'écrivains. Sachez donc, Messieurs, que vous vous blousez grossièrement d'imaginer que, puisque vous ne trouvez aucune écriture chez vos gens, ils sont innocents pour cela; s'ils sont fripons, comme assurément cela est, ils auront dit ou fait dire par la quatrième main ce qu'ils ont à révéler à Valory, et de bons ducats auront été leur récompense, mais aucun billet par écrit ne peut paraître. Je voudrais que les ministres de Londres et de Vienne fussent aussi crédules que vous autres; alors assurément nous serions mieux informés qu'à présent de leurs secrets. Si vous voulez éclaircir la conduite de celui pour l'arrêt duquel vous faites une si grand dépense en bile, il serait nécessaire de savoir et d'examiner quels sont tous les gens avec lesquels il a parlé depuis l'écriture de cette dépêche, et de cette façon on pourrait parvenir à quelque certitude ou bien à des indices de crime ou d'innocence.
Je ne nie point qu'il peut y avoir d'indiscrétion et même de fourberie dans le ministère anglais, mais un jour de poste nous fera tomber le bandeau et nous mettra au fait de la véritable intention des Anglais Je vous prie de vous calmer, en attendant, et de ne pas tirer des conséquences trop outrées d'un très juste et très raisonnable soupçon qui
1 Antwort auf einen Bericht des Grafen Podewils vom 8. März. Am 7. März war auf Befehl des Königs über den Geh. Secretär Roll, der den Erlass an Andrié vom 27. Januar mundirt hatte, Hausarrest verhängt worden; Podewils vertritt in Seinem Berichte die Unschuld des Roll. Am 13. März erfolgte die Freilassung.