1716. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A MUNICH.

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Klingräffen berichtet, München 26. Jarmar: „Le maréchal de Tôrring sera le ministre des affaires étrangères . . . Il me déclara que l'Électeur avait pris, après le titre d'électeur, incessamment celui d'archiduc d'Autriche ... ; comme il va être un des vicaires de l'Empire, il a besoin de faciliter la correspondance, qui aurait été fort altérée, s'il avait pris le titre de roi de Bohême . . . Törring de tous les ministres est celui qui est inébranlable à l'égard d'un accommodement; aussi Chavigny le distingue extrêmement, lui témoignant toute sa confiance. Les autres ministres ne parlent pas à la vérité d'accommodement non plus, mais en général ils ont des sentiments plus pacifiques. Le parti du maréchal de Seckendorff est

Potsdam, 6 février 1745.

J'ai été bien aise de voir, par la relation que vous m'avez faite en date du 26 du mois de janvier passé, le tempérament qu'on a pris par rapport aux titres à prendre du jeune Électeur. On ne peut pas faire mieux, selon moi, qu'on a fait dans cette occasion, pour faciliter l'article important touchant le vicariat de l'Empire, dont l'É- lecteur se devrait mettre en possession le plus tôt possible.

Tout ce que vous me mandez par rapport aux sentiments que le

pris de quitter; il dit qu'il ne saurait commander sous un général français ... Il ajoute que, par sa qualité de général de l'Empire, il ne peut servir qu'un Empereur ... Je crois que Seckendorff voudrait faire le négociateur. Je ne sais s'il marche bien droit .... Je crois avoir remarqué que ce même maréchal soupçonne quelque négociation secrète entre Votre Majesté et la cour de Vienne. Il ne s'explique pas clairement, mais, lorsque je lui ai parlé sur la fausseté de ces bruits qui ont couru, je l'ai vu sourire et me demander à l'oreille: Où est allé le ministre d'État de Borcke?“37-1

maréchal de Tôrring vous a déclarés, m'a fait bien du plaisir; aussi l'assurerez-vous, quand l'occasion se présentera, de toute mon estime.

Si le maréchal de Seckendorff ne devine pas mieux sur les négociations qu'il voudra faire, que sur l'absence du ministre d'État de Borcke, il se trompera; puisqu'il n'y a ni mystère ni autres négociations qui l'ont mené en Prusse, mais que l'envie l'y a mené d'avoir une femme, et ayant cru de trouver ce qu'il cherche, il y est allé et s'est marié là à une veuve de condition, avec laquelle il reviendra en peu de jours ici à Berlin.

Federic.

Nach dem Concept.



37-1 Ueber die Gerüchte, die sich an die Abwesenheit Borcke's aus Berlin knüpften, vergl. auch Preussische Staatsschriften I, 706 Arno. 2.