1754. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE PODEWILS A LA HAYE.
Breslau, 19 mars 1745.
Ayant appris, par la dépêche que vous m'avez faite en date du 10 de ce mois, ce que milord Chesterfield vous a dit sur la dépêche qu'il avait reçue de sa cour sur les ouvertures que vous lui aviez faites, je veux bien vous dire que, quoique cette réponse ne soit pas trop satisfaisante, nonobstant cela, la candeur avec laquelle milord Chesterfield s'est expliqué vers vous à ce sujet, n'a pas laissé d'augmenter encore l'estime que j'ai eue toujours pour lui, étant persuadé qu'en tout ceci il ait plutôt parlé en ministre que selon ses propres sentiments.82-1 Néanmoins, comme je vois bien qu'il ne servirait pas à grande chose si vous continuiez les pour-parlers que vous avez eus avec ce milord sur ce sujet, mon intention est que vous n'en deviez guère plus parler à lui, mais vous tenir un peu boutonné, jusques à de nouveaux ordres, faisant semblant comme si la chose nous était indifférente; quoique vous ne discontinuerez point d'agir en toute autre occasion avec lui avec toute la politesse possible. Au reste, il y a du mal-entendu, si milord Chesterfield croit que je suis tout-à-fait éloigné de donner ma voix, à l'élection future d'un empereur, au duc de Lorraine. De la manière que je me suis expliqué dans ma dépêche précédente sur cet article, mon intention n'a été autre que de faire voir les inconvénients qu'il y aurait, si ce Prince devait être élu empereur, sans que j'aurais préalablement pourvu 'à ma sûreté ; mais, si cela était une fois réglé, je pourrais aisément convenir avec l'Angleterre du reste.
Federic.
Nach dem Concept.
82-1 Chesterfield hatte sich im Allgemeinen auf die Antwort Harringtons an Andrié (vergl. oben S. 63 Anm. 2) bezogen: „Il finit par me dire qu'en son particulier il serait toujours attaché à Votre Majesté; qu'il me priait de le mettre à Ses pieds et de L'assurer qu'il La respectait encore plus comme homme qu'en qualité de roi, et qu'il serait toujours un des plus grands et des plus zélés admirateurs des grandes qualités qui La distinguaient.“ Vergl. Preussische Staatsschriften I, 592.