1781. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Neisse, 6 avril 1745.
Mon cher Podewils. Vous aurez sans doute reçu le duplicata de la dépêche du 3 d'avril du comte Beess.110-2 Les notions que j'ai pu avoir par l'espion que Beess a envoyé en Bohême se confirment parfaitement par les nouvelles que je reçois de mes correspondants en Moravie et des frontières; tout ce grand appareil ne continuerait pas, si l'on avait intention à Vienne d'accepter les offres que j'ai faites; ce soupçon m'a invité à prendre la résolution d'assembler un corps auprès de Magdebourg, pour tenir les Saxons en respect et attendre ici avec le reste de mes troupes quelles seront les résolutions de nos ennemis. S'ils viennent, je les laisserai passer tranquillement les montagnes, après quoi je leur<111> marcherai droit sur le corps, et si des Saxons s'y trouvent, le corps de Magdebourg aura incontinent ordre d'entrer en Saxe et de mettre tout à feu et à sang. J'ai mes troupes ici toutes à portée de les assembler en trois jours, les maladies cessent, les recrues arrivent, et dans peu tout sera, à peu de choses près, complet. Si les Anglais tiennent bon, nous n'en aurons pas moins la paix, et, en tout cas, on ne pourra pas m'accuser d'avoir rien négligé. Adieu, le Ciel vous conserve sous sa sainte garde.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhandig.
110-2 Vergl. die folgende Nummer.