1850. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Camenz, 20 mai 1745.

Mon cher Podewils. J'ai reçu votre lettre et je suis très content de ce que vous avez fait;171-1 j'approuve toutes vos démarches, j'entre dans ce que vous craignez, mais, en même temps, je dois vous dire que nous avons autant à craindre qu'à espérer.

Je suis fâché de vous donner d'ici tant de nouvelles contradictoires, mais je suis obligé de vous apprendre que les Autrichiens ne sont point encore en mouvement pour nous attaquer, et qu'ainsi nous cantonnerons peut-être plus longtemps que vous ne l'imaginez, toujours à portée cependant de faire ce qu'exige de nous le bon droit. Vous aurez vu hier, par ce que je vous ai écrit de la relation d'Andrié, que je pense comme vous; enfin, je suis plein d'espérance et persuadé que ce que nous ferons ne tournera point à notre honte. Adieu, faites votre devoir en honnête homme, et soyez bien persuadé que nous n'en ferons pas moins de notre côté.

Je suis votre fidèle ami

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<172>

171-1 Podewils berichtet 17. Mai, dass er den Brief an den König von Frankreich, oben Nr. 1767, nunmehr abgesandt habe.