1986. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.
Camp de Semonitz, 10 septembre 1745.
Les relations que vous m'avez faites le 17 et le 21 d'août dernier, me sont bien parvenues. J'approuve autant la manière dont vous avez agi avec le Grand-Chancelier lorsque vous lui avez fait la déclaration touchant la Saxe, que j'ai eu la satisfaction du procédé honnête du Vice-Chancelier, que j'estime de plus en plus et que je considère comme un de mes meilleurs amis; aussi ne manquerez-vous pas de l'assurer, par un compliment des plus polis, que la déclaration qu'ils vous a faite par rapport aux sentiments de l'Impératrice touchant mes démêlés avec la Saxe, m'a surtout infiniment plu ; et il ne peut que m'être fort agréable, si Sa Majesté Impériale veut moyenner un accommodement entre moi et le roi de Pologne, qui sera d'autant plus aisé à faire que je ne prétends rien à la charge de ce Prince que de vivre en paix et en bonne intelligence avec lui, pourvu qu'on cesse une bonne fois d'intriguer et de machiner contre moi, comme vous savez qu'on a fait depuis bien du temps. J'espère encore de sortir de cet embarras par la voie que je vous ai indiquée par la dépêche antérieure et secrète que je vous ai faite, et si cela ne devait point réussir, je ne refuserais point un accommodement moyenne par l'Impératrice.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.