2191. A LA PRINCESSE RÉGNANTE D'ANHALT-ZERBST A ZERBST.
Berlin, 12 avril 1746,
Madame ma Cousine. Votre Altesse m'a sensiblement obligé en me communiquant la lettre de Sa Majesté l'impératrice des Russies,57-1 dont je Lui renvoie l'original ci-joint. J'avoue que le choix d'un ministre qui ait les qualités requises pour être agréable à la cour de Russie, m'embarrasse extrêmement, et j'aurais été charmé que le baron de Mardefeld eût eu le bonheur de regagner la confiance de Sa Majesté Impériale et de son ministère. Cependant comme je vois qu'elle insiste constamment sur son éloignement, je ne manquerai pas de satisfaire ses désirs, sans entrer dans l'examen des raisons qui peuvent lui avoir inspiré de l'aversion pour la personne de mon ministre. Il me suffit qu'elle souhaite son rappel, mon unique attention étant de conserver la précieuse amitié de Sa Majesté Impériale, de cultiver et de cimenter avec tout le soin imaginable la, bonne harmonie et l'union étroite qui subsiste entre nous, et de la prévenir sur tout ce qui peut lui faire plaisir et contribuer à sa satisfaction.
C'est de quoi je vous prie, Madame, d'assurer fortement Sa Majesté Impériale et d'être persuadée de la sincérité des sentiments d'estime et d'affection avec lesquels je suis, Madame ma Cousine, de Votre Altesse le très affectionné cousin
Federic.
Nach dem Concept.
57-1 An die Fürstin von Zerbst, d. d. Petersburg 22. Februar a. St. 1746.