2417 AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE FINCKENSTEIN A STOCKHOLM.

Potsdam, 16 novembre 1746.

J'ai reçu la relation que vous m'avez faite en date du 4 de ce mois, que j'ai trouvé bien intéressante par tout ce que vous me marquez au sujet du nouvel ambassadeur de Russie.236-1 Je suis sûr que la Russie ne viendra point du tout à des voies de fait, et qu'elle se contentera à faire de simples démonstrations pour en effrayer, s'il se peut, les Suédois. Je suis bien aise d'apprendre que le comité secret veut travailler à notre alliance tout d'une haleine. Vous avez vos instructions de n'y mettre aucun obstacle ni empêchement, et de vous prêter plutôt, par rapport au nombre des troupes auxiliaires à stipuler, à ce que les Suédois désireront. Vous n'aurez pas beaucoup de peine à me persuader de la convenance que je trouverais, quand, après le décès du Roi régnant, la Suède pouvait rétablir la souveraineté; au contraire, à en juger selon les conjonctures où nous sommes actuellement, je trouverai mon compte à plusieurs égards, si la Suède peut sortir de l'état d'abaissement où elle se trouve, par le rétablissement de la souveraineté dans la personne de mon beau-frère.

Federic.

Nach dem Concept.



236-1 Korff, vergl. S. 177. 220.