2473. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Berlin, 27 décembre 1746.

Les deux relations que vous m'avez faites le 13 et le 16 de ce mois, m'ont été rendues. Vous devez continuer à être attentif pour développer les idées que les ministres où vous êtes ont relativement aux affaires générales; pour moi, je suis fort persuadé que ces idées-là ne sont nullement pacifiques, et qu'on fera plutôt l'année qui vient tous les efforts possibles pour avoir la supériorité sur la France, mais que, si l'on n'y réussit pas, ce sera alors qu'on changera les sentiments et qu'on pensera sérieusement à faire la paix.

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Je suis fâché que le sieur Villiers ne reviendra pas à ma cour, mais comme c'est une affaire résolue et qu'il y va d'un établissement du sieur Villiers en Angleterre, il faut que je m'en console. Vous ne laisserez pas de le lui dire, en l'assurant de ma part par un compliment convenable qu'entre mille Anglais qu'on pourra m'envoyer, personne ne m'aurait été plus agréable que lui.

Comme les Autrichiens se vantent partout que c'étaient eux qui avaient été principalement cause que milord Harrington s'était vu obligé à se démettre de sa charge, j'en conclus qu'ils ont plus de confiance en milord Chesterfield et qu'ils espèrent de pouvoir tirer plus d'avantages de celui-ci qu'ils n'ont pu avoir de l'autre. Vous devez donc tâcher à bien approfondir ce qui en est et jusqu'où cela peut aller. En attendant, vous ne discontinuerez pas de travailler de tout votre mieux à mettre le lord Chesterfield, de même que le duc de Newcastle et ce qu'il y a encore de ministres anglais, dans mes intérêts.

Federic.

Nach dem Concept.