2538. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Potsdam, 21 février 1747.
J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite en date du 11 de ce mois. Étant fort curieux d'apprendre le train que les affaires d'Italie prendront, vous ne devez rien oublier pour m'en instruire bien précisément. Si les troupes destinées à attaquer Gênes n'excèdent pas le nombre de 7,000 hommes, elles risqueront d'être malmenées des Génois.
J'ai vu des lettres de France du 10 de ce mois qui confirment qu'après que le maréchal de Belle-Isle se fut approché de l'armée sous les<325> ordres du général de Browne, celle-ci avait pris le parti de se retirer et qu'elle avait repassé le Var. Ces lettres marquent la perte que l'armée austro-sarde aurait eue à cette occasion à 6,000 hommes, ce que je crois cependant outré.
Sur ce qui est de l'affaire de la garantie de l'Empire sur le traité de Dresde, je crois qu'il conviendra mieux que vous ne vous pressiez pas trop là-dessus, car plus nous montrerons de l'empressement et nous leur ferons des avances, plus les gens avec qui nous avons à faire se roidiront et feront les difficiles; aussi vous ferez fort bien d'ôter de la tête du sieur Robinson que je consentirai jamais à ce que la cour de Vienne exige de moi sur cet article.
Federic.
Nach dem Concept.