2566. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.
Potsdam, 14 mars 1747.
Je viens de recevoir votre dépêche du 25 du février passé. Vous avez fort bien fait de n'avoir pas donné au Chancelier la note qu'il a exigée de vous,341-1 il n'est pas à douter qu'il n'en aurait fait qu'un mauvais usage et qu'il en aurait donné tel sens qu'il lui aurait plu, pour aigrir contre moi sa souveraine. Je viens d'être averti que c'est tout de bon que la cour de Russie veut envoyer des troupes de secours à la reine de Hongrie, et que l'Angleterre les prendra à sa solde. Si cet avis est aussi fondé qu'il me paraît, il est aisé à comprendre que tous les arrangements que la cour de Russie a pris depuis peu, y sont relatifs; l'on veut envoyer des troupes auxiliaires à la reine de Hongrie, on s'aperçoit cependant du côté de l'Orient de mouvements qui ne sauraient qu'inquiéter la Russie: pour ne pas manquer des forces à opposer en cas de quelque entreprise qu'on y voudra former, et pour continuer en même temps quelques ostentations, on lève un grand nombre de recrues. Voilà ce que je conjecture des arrangements présents de la cour de Russie, sur quoi je suspens néanmoins encore mon jugement et né vous dis tout ceci que pour vous mettre sur la voie, afin de bien démêler si mes conjectures sont justes ou non.
Federidc.
Nach dem Concept.
341-1 Bestushew wünschte eine schriftliche Beantwortung seiner in Nr. 2527 erwähnten Note.