2616. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 24 avril 1747.

L'entretien que vous avez eu encore avec le sieur Pâris-Duverney et dont vous m'avez rendu compte par votre dépêche du 14 de ce mois, m'a fait bien du plaisir, et je suis curieux de voir à présent les opérations que les Français feront dans les Pays-Bas, et s'ils rentreront en Italie pour dégager les Génois. Au reste, je ne sais ce que le sieur Duverney a voulu dire quand il a voulu vous soutenir que les alliés étaient dans mes terres, chose dont certainement je n'ai pas jusqu'ici la moindre connaissance.

Au surplus, comme je viens d'être averti que la cour de Saxe ne laisse pas de continuer à faire des insinuations à la France que je ne cherchais autre chose qu'à perpétuer la guerre, et que d'ailleurs elle tâche par d'autres insinuations artificieuses de semer de la méfiance entre la France et moi, vous devez être fort soigneux à détromper les ministres de France sur de pareils mensonges, dont la fausseté saute d'abord aux yeux lorsqu'on considère que je ne dois, pour mes propres intérêts, souhaiter rien avec plus d'ardeur que l'avènement d'une bonne<375> paix pour la France, qui seule mettra les sceaux à tout ce que j'ai fait jusqu'à présent.

Federic.

Nach dem Concept.