2623. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LEIPZIG.
Potsdam, 1er mai 1747.
Une lettre particulière d'un homme d'affaires à Dresde, étant tombée par hasard entre mes mains, vient d'assurer que le sieur Saul doit être à cette heure à Vienne chargé d'une proposition de paix entre la France et la cour de Vienne selon laquelle la reine de Hongrie devrait faire quelques sacrifices à la France et à l'Espagne, mais que tout aboutissait, à la fin, à des choses très pernicieuses pour mes intérêts. Quoique je sache très bien que, quand même la cour de Dresde travaille à faire goûter à la cour de Vienne de pareilles propositions, celle-ci n'y fera guère attention, aussi longtemps qu'elle ne voudra pas se séparer de l'Angleterre, je serai cependant assez curieux de savoir s'il est vrai que le sieur Saul ait fait encore une course à Vienne; et comme vous pouvez bientôt savoir s'il est encore disparu de Dresde ou non, ma volonté est que vous en deviez prendre information et m'en faire alors votre rapport, que vous n'adresserez qu'à moi seul immédiatement.
Federic.
Nach dem Concept.