2784. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LA HAYE.
Potsdam, 2 octobre 1747.
Pour vous répondre à tout ce que vous marquez dans le postscriptum chiffré de votre relation du 26 du mois passé, à l'occasion de la disposition où, selon vous, le peuple de Hollande doit être de m'offrir le stathoudérat héréditaire, je vous dirai que je n'entre point dans ces sentiments-là, et qu'indépendamment du prince d'Orange, et quand même il n'existerait pas, s'il venait jamais à arriver que l'on m'offrît ce stathoudérat, je ne balancerais pas un moment de le décliner, puisque telle chose ne me conviendrait en aucune façon. Ce que je crains cependant qu'il ne puisse arriver, c'est que le prince d'Orange, vu les mauvaises manœuvres qu'il fait dans ces conjonctures critiques, pourrait bien avoir le désagrément de faire quelque culbute, surtout si les Français devaient pousser leurs progrès jusqu'à envahir la Zélande, événement qui, avec les quartiers d'hiver que peut-être la République sera obligée de fournir à la plus grande partie des troupes de l'armée des alliés, fera apparemment jeter de hauts cris au peuple de Hollande.
Federic.
Nach dem Concept.
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