2825. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 6 novembre 1747.

Les réflexions que vous faites dans votre dépêche du 21 d'octobre passé, touchant les difficultés qu'il y aura pour faire marcher effectivement un corps de troupes russiennes vers les Pays-Bas, sont fort justes; nonobstant de cela, je suis du sentiment que le Chancelier, puissant et hardi qu'il est, et engagé trop avant avec les Autrichiens et les Anglais pour qu'il ose refuser à eux un article qu'ils regardent comme leur dernière ressource, l'effectuera; reste à savoir les suites qui en résulteront. Car je regarde toujours ces conjonctures comme fort dangereuses pour lui, et me persuade que cette manigance, diamétralement contraire aux intérêts de sa souveraine et au penchant de la nation, lui pourra coûter assez cher. Vous devez, en attendant, continuer à être bien attentif sur tout ce qui se passe à cet égard et m'en avertir avec toute l'exactitude possible, de même que des nouvelles que vous apprendrez relativement aux affaires de Perse.

Federic.

Nach dem Concept.