<167> de la marche des troupes russiennes, je veux alors que vous évitiez plutôt pour un temps, quoique sans affectation, de parler aux ministres susdits, pour ne pas donner sujet qu'on puisse m'imputer tôt ou tard, par une ou autre expression de votre part, innocente d'ailleurs, que j'aie soufflé des méfiances et des dissensions pour faire continuer et même perpétuer la guerre, selon que la France m'en a déjà soupçonné autrefois. Vous ne laisserez nonobstant de cela d'être fort attentif pour savoir si les ministres autrichiens, comme je m'en doute quasi, intriguent pour mettre une disharmonie et méfiance entre les ministres français et anglais.
Federic.
Nach dem Concept.
3146. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Potsdam, 5 juillet 1748.
J'approuve fort la réponse que, selon votre dépêche du 21 de juin dernier, vous avez donnée au comte Tessin sur les propos qu'il vous a tenus à l'égard des Danois, car il ne laisserait que de paraître ridicule à ceux-ci, si je leur faisais faire les insinuations en question,1 pendant qu'ils n'iraient qu'à la sape et intrigueraient sourdement. Les Danois savent outre cela, du reste, ce que porte le traité d'alliance défensive qui subsiste entre moi et la Suède, de façon que, s'ils ne viennent pas à éclater dans leurs mauvais desseins contre la Suède, il serait contre ma dignité et même en vain que je leur fisse de remontrances à ce sujet.
Federic.
Nach dem Concept.
3147. A LA PRINCESSE ROYALE DE SUÈDE A DROTTNINGHOLM.
Die Kronprinzessin von Schweden antwortet, Drottningholm 25. Juni, auf des Königs Brief vom 10. Juni (Nr. 3103): „Je sens trop la conséquence de ce que vous me dites, pour n'y pas donner toute l'attention possible. Jusqu'à présent je n'ai rien négligé; si ïe succès n'est point aussi rapide que vous et moi le désirons, vous vous ressouviendrez qu'il y a une grande différence entre commander et manœuvrer, et qu'il est dangereux de faire paraître trop d'empressement. Vous pouvez cependant compter que le mineur est attaché à l'ouvrage avec toutes les apparences de succès.“ | [Potsdam, 5 juillet 1748]. Je me réfère à cette ample dépêche que j'ai faite à Rond, il y a quinze jours,2 et je ne saurais y ajouter quelque chose, sinon que je vous prie d'aller prudemment et de ne pas trop entreprendre à la fois. Federic. |
Nach dem Concept. Das Datum bestimmt sich aus dem Bericht Rohd's, Stockholm 19. Juli.
1 Tessin wünschte eine Erklärung Preussens an den dänischen Hof, dass Preussen an der Ruhe Schwedens und der Aufrechterhaltung der Thronfolgeordnung ein Interesse habe.
2 Nr. 3123, 22. Juni.