<178> que la cour de Londres s'embarrassait peu de la promesse qui a été faite dans le traité de subsides avec la Russie pour l'admission d'un ministre russien aux conférences, et chercherait à éluder cette promesse, en rejetant la faute sur la France.
Federic.
Nach dem Concept.
3162. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A VARSOVIE.
Potsdam, 19 juillet 1748.
Vous insinuerez adroitement à l'ambassadeur de France, et comme une confidence que vous lui fassiez de vous même, tout ce que vous venez de m'apprendre par votre dépêche du 10 de ce mois, touchant l'offre qu'on avait faite au maréchal de Saxe du duché de Courlande, et les vues que les cours de Vienne et de Dresde avaient d'éloigner ce maréchal par là de l'armée française, de même que les vues différentes du comte Brühl là-dessus, afin que l'Ambassadeur puisse comprendre par là de quelle manière d'autres cours envisagent cette affaire. Vous prendrez aussi vos informations plus particulières, pour me faire votre rapport ensuite quelle pourrait être proprement la nouvelle route dont le roi de Pologne voudrait se servir dans ses voyages par la Silésie à Varsovie. Dès qu'on ne voudra plus passer par Breslau, il n'y aura point de voie plus courte que celle par Crossen.
L'élévation qui vient de se faire d'une des créatures1 des familles de Czartoryski et de Poniatowski à la dignité de primat du royaume, ne saurait manquer d'agrandir lesdites familles et même de leur frayer le chemin à la royauté, supposé qu'après cette élévation elles puissent parvenir un jour jusqu'à se procurer la charge de grand-général de la couronne.
Federic.
Nach dem Concept.
3163. AU CHAMBELLAN D'AMMON A AIX-LA-CHAPELLE.
Potsdam, 20 juillet 1748.
Je viens d'apprendre par mes lettres d'Hanovre que le duc de Newcastie a dit à une personne de considération qu'on arriverait à la paix générale plus tôt qu'on ne le croyait; qu'à la vérité les Russes continuaient leur marche, mais que ce ne serait que jusqu'au premier ordre. Comme la dernière circonstance ne paraît pas claire, et que je ne saurais pas démêler encore si le ministère anglais va d'accord là-dessus avec celui d'Hanovre ou si le dernier est tout seul de ce jeu, qui ne vise apparemment que de faire hiverner ces troupes au milieu de l'Allemagne, afin d'obliger alors les États de l'Empire à se charger de la garantie de
1 Komorowski.