<179> la Pragmatique dans sa totalité, j'ai bien voulu vous communiquer ces circonstances, quoique absolument pour votre direction seule et pour vous mettre aux voies d'en pouvoir plus découvrir. Au surplus, j'ai été content de la relation que vous m'avez faite du 12 de ce mois touchant les affaires générales, et j'attends que vous continuiez de m'en faire de pareilles.
Federic.
Nach dem Concept.
3164. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.
Potsdam, 21 juillet 1748.
Le chevalier de Legge venant de passer par ici pour aller à Hanovre, j'ai bien voulu le charger de cette dépêche, pour vous dire qu'après qu'il a reçu une grande dépêche de sa cour, il est parti aussitôt vers ici pour me demander audience, afin de pouvoir continuer, incontinent après, son voyage à Hanovre, pour y arriver avant que le Roi son maître aille à Göttingen.
Quoique je ne lui aie parlé encore, je suis cependant déjà informé que les propositions qu'il me fera ne rouleront que sur les sujets dont le duc de Newcastle s'est déjà assez clairement expliqué envers vous, savoir sur ma garantie de la Pragmatique Sanction, et pour me faire entrer dans les vues que le roi d'Angleterre peut avoir en faveur de la maison d'Autriche.
J'ai bien voulu vous avertir préalablement que, quand M. de Legge m'en fera ces ouvertures, je le laisserai parler tranquillement, et après l'avoir écouté attentivement, je lui répondrai que depuis son arrivée jusqu'ici il ne m'avait parlé que d'une alliance étroite à faire entre moi et l'Angleterre, et que je lui avais assez déclaré combien j'étais prêt d'y entrer et de prendre des liaisons les plus intimes avec le Roi son maître, mais comme il venait me faire des propos auxquels je n'étais nullement préparé, mais qui étaient d'une nature à y penser fort mûrement, étant de la dernière importance, il faudrait bien que je lui demandasse le temps nécessaire, afin de pouvoir réfléchir mûrement là-dessus et sur toutes les conséquences qui en pourraient résulter, et m'en concerter avec mes ministres.
Voilà la façon avec laquelle je m'expliquerai avec lui, sans entrer dans plus de détail.
Pour votre direction, je veux bien vous dire que mon objet principal dans tout ceci est de ne choquer ni rebuter nullement les ministres anglais, mais de chercher plutôt des dilatoires, et de les amuser honnêtement pour gagner le temps jusqu'à ce que le traité formel de la paix soit signé sur le pied qu'il a été entamé par les articles préliminaires, et ce sera alors que je m'expliquerai plus clairement avec eux.