3643. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LA HAYE.
Neisse, 7 mai 1749.
J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite le 29 du mois passé d'avril, touchant l'entretien que vous avez eu avec le prince d'Orange relativement aux affaires du Nord. J'approuve la manière sensée dont vous lui avez répondu pour le rectifier sur quelques idées peu justes qu'on lui avait inspirées sur différents sujets; aussi, si l'occasion se présente encore de l'entretenir sur les mêmes propos, vous l'assurerez que ce ne sera jamais moi qui commencerai à troubler le repos du Nord, mais que je ne laisserai pas de me défendre vigoureusement contre ceux qui viendront à m'attaquer.
Federic.
Nach dem Concept.
3644. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A LEIPZIG.
Neisse, 7 mai 1749.
Je suis content du contenu de votre dépêche du 30 d'avril dernier, mais quant à la démarche que je vous ai ordonné de bouche1 que vous deviez faire là où vous êtes2 et dont vous faites mention dans la même dépêche, il vous reste sans doute permis de vous en acquitter, et je m'étonne fort par quelle raison vous l'ayez différée jusqu'ici, d'autant plus qu'il est très sûr que nous ne profiterions rien par un plus long ménagement à cet égard avec la cour où vous êtes.
Federic.
Nach dem Concept.
3645. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.
Schweidnitz, 9 mai 1749.
Je me suis attendu à la réponse vague et générale que les ministres d'Angleterre vous ont donnée, selon le rapport que vous en avez fait du 25 d'avril dernier, sur la demande que vous leur avez faite relativement à ce que j'avais à attendre de l'Angleterre au cas que je fusse attaqué un jour d'un de mes voisins;3 aussi la conséquence que vous en tirez est très juste. Quant aux affaires du Nord, mes nouvelles sont que la cour de Vienne, apparemment sur les insinuations de celle de Londres, hésite, de plus en plus, de s'y ingérer dans le moment présent, et je viens d'apprendre par un canal sûr que le ministre autrichien à la cour de Russie, le comte Bernes, a reçu un courrier de sa cour dont les dépêches qu'il lui a apportées marquent que, comme les
1 Der König sprach den Gesandten auf dessen Rückreise von Warschau. Vergl. S. 310.
2 Ein Bericht des Gesandten vom 20. Mai ergiebt, dass der König ihm befohlen hatte, wegen der Nichteinlösung der im Besitze preussischer Unterthanen befindlichen sächsischen Steuerbillets bei dem Könige von Polen unmittelbar Vorstellungen zu erheben.
3 Vergl. S. 490.