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2996. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A BERLIN.

Mardefeld berichtet, Berlin 31. März: „Le comte de Tessin ayant fait connaître au sieur de Rohd que sa cour, pour combler la mesure à celle de Pétersbourg, avait résolu de lui communiquer l'acte d'accession de Sa Majesté Très Chrétienne au dernier traité d'alliance1... nous soumettons aux hautes lumières de Votre Majesté si Elle jugera convenable d'ordonner au comte de Finckenstein de concourir de Sa part à cette communication.“

Cela me paraît fort déplacé; cependant, si la Suède le veut, je m'y prêterai par complaisance.

Federic.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung (ohne Datum und Präsentatum) am Rande des Berichts.


2997. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 2 avril 1748.

J'ai vu ce que vous me mandez en date du 23 de mars dernier, à l'occasion d'un ministre que pourra nommer la cour où vous êtes pour remplacer ici le comte de Bernes. Il ne m'importe guère pour le fond de l'affaire quel qu'il soit, car supposé que tel ministre qu'on voudra m'envoyer pour faire relever le général Bernes, eût du mérite et fût bon par lui-même, le comte d'Ulfeld et la clique adverse l'obligerontils moins pour cela de se renier, pour ainsi dire, et de composer ses relations à sa cour selon qu'ils le croiront être de leur convenance?

Je ne saurais regarder autrement les subsides que l'Angleterre vient d'accorder à la cour de Vienne pour faire le siége de Gênes, que comme un dernier effort des Anglais pour occuper la France de tous côtés, afin de voir si ainsi ils pourraient obtenir contre elle leur but tant désiré.

Au reste, je doute encore fort que la susdite cour réussisse dans l'affaire de l'association des cercles antérieurs de l'Empire.2

Federic.

Nach dem Concept.


2998. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 2 avril 1748.

Je veux bien croire, selon que vous me le marquez par votre dépêche du 18 de mars dernier, qu'on peut avoir pris de l'inquiétude, là où vous êtes, touchant les négociations secrètes que les Espagnols y sont soupçonnés d'avoir entamé à l'insu de la France. Je ne saurais néanmoins me persuader que ces Espagnols voulussent tout de bon faire



1 Vergl. S. 36.

2 Vergl. S. 16.