2954. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.
Potsdam, 23 février 1748.
Tout ce que vous me rapportez dans votre dépêche du 6 de ce mois, concernant la marche du corps auxiliaire de 30,000 Russes, est très constant, et il est plus que certain qu'il ne tardera de se mettre en marche pour le service des Puissances maritimes.
<42>L'ami important ne paraît point être au fait, par ce que vous me dites, de la convention conclue entre les cours de Londres et de Pétersbourg. Je conviens avec vous de ses bonnes intentions à mon égard, mais aussi pouvez-vous sûrement compter d'un autre côté qu'il ne sait pas tout ce qui se fait par sa cour, et que les affaires les plus secrètes qui s'y traitent lui sont cachées avec un soin extrême.
Pour ce qui est des vues que le Chancelier peut avoir formées contre la Suède en cas de mort du roi de Suède, il faudra attendre pour voir ce que les circonstances et conjonctures d'alors en pourront vérifier. Cela ne doit cependant pas vous dispenser des recherches que vous ferez au possible pour être informé de la façon de penser des Danois à l'égard de cette dernière couronne.
Vous devez prendre vos mesures et vous concerter là-dessus avec le sieur de Wulfwenstjerna, auquel vous vous communiquerez confidemment sur cet article, sans néanmoins qu'on puisse vous soupçonner, là où vous êtes, qu'il y ait du mystère entre vous deux, et vous approfondirez en même temps si l'Angleterre ou la cour de Vienne est impliquée en ce qui se négocie entre le Danemark et la Russie.
Federic.
Nach dem Concept.