3084. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A DRESDE.
Potsdam, 24 mai 1748.
Votre dépêche du 18 de ce mois m'est bien parvenue. Il est incontestable que la paix générale prochaine ne saurait être du goût de la cour de Dresde; car, premièrement, la garantie qui m'a été stipulée dans les préliminaires de ladite paix de ma Silésie et du comté de Glatz, lui déplaît sans contredit; en second lieu, elle se voit privée par la paix des subsides que la France lui a payés jusqu'ici, et troisièmement, elle perdra à l'occasion de cette paix la considération qu'elle s'était acquise par ses chipoteries pendant la guerre. Vous ferez bien, en attendant, d'observer fort attentivement sa contenance, pour savoir au juste le parti qu'elle prendra dans les conjonctures présentes, par les nouvelles liaisons qu'elle pourra tâcher de se procurer.
Federic.
Nach dem Concept.