3094. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.
Berlin, 31 mai 1748.
J'ai reçu vos dépêches du 14 de ce mois. Je ne doute pas que, quelque déplaisir qu'en puisse ressentir le comte Bestushew, le corps auxiliaire russien ne soit obligé de rebrousser chemin en Pologne. Il m'a été rapporté de Vienne que, l'Angleterre ayant sommé la reine de Hongrie d'accéder aux préliminaires de paix d'Aix-la-Chapelle, cette dernière s'en était excusée entre autres sur les engagements dans lesquels elle se trouvait avec la Russie, qui ne lui permettaient pas de prendre quelque résolution pour une paix, sans s'être concertée préalablement làdessus avec la Russie. Comme la cour de Vienne a incontinent après dépêché un courrier à celle de Pétersbourg, pour communiquer avec elle au susdit sujet, vous devez vous intriguer au possible pour tâcher de savoir le contenu des dépêches de ce courrier. Vous satisferez aussi à ma curiosité en me mandant la contenance qu'a faite Hyndford lorsqu'il a appris la signature des articles préliminaires de paix. Vous ne me<130> laisserez pas non plus ignorer la conduite qu'ont tenue à cet égard les ministres autrichien et saxon.
Federic.
Nach dem Concept.