3300. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 19 octobre 1748.

J'ai reçu votre dépêche du 1er de ce mois. A en juger par les circonstances d'à présent, il me semble que, si ce qu'il y a de mécontents là où vous êtes, se trouvait pourvu de quelque chef de parti, il ne manquerait point alors d'y avoir du désordre qui pourrait avoir des suites. La conférence que vous me marquez qu'il y a eu en dernier lieu entre le Chanceher et le comte Bernes, a roulé, à ce que je puis vous en dire, sur un mémoire que le ministre russien a fait tenir aux ministres des deux Puissances maritimes, par lequel ces puissances sont requises au nom de l'impératrice de Russie :

1° De ne point apporter de difficultés, mais de faire payer, sans y mettre des délais ultérieurs, à la reine de Hongrie le résidu de 100,000 livres sterling des subsides qui lui ont été accordés des Puissances maritimes.

2° Que les Puissances maritimes ne concertassent point elles seules avec la France le traité de paix définitif, mais qu'elles s'arrangeassent en même temps sur cette paix avec ladite reine de Hongrie en qualité de partie contractante principale, et qu'elles tâchassent outre cela de lui procurer quelques avantages au moyen de la paix générale, pour qu'ainsi l'ancien système d'intelligence étroite entre la reine de Hongrie et les Puissances maritimes et enfin l'équilibre de l'Europe puissent s'en ressentir pour leur ultérieure conservation.

Federic.

Nach dem Concept.

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