3608. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 12 avril 1749.

Votre dépêche du 28 de mars dernier m'a été bien rendue. Quoique j'aie lieu de pouvoir espérer que la tempête qui jusqu'ici a paru menacer le Nord, pourra encore être conjurée, de façon que la Suède pourra se dispenser de mettre en œuvre ses arrangements militaires, je ne saurais cependant que conseiller à la Suède que, jusqu'à ce qu'on voie plus clair, elle ne se laisse pas endormir par les apparences, mais que plutôt elle continue à prendre certaines précautions qui pourront être jugées les plus convenables. à elle et qui du moins produiront l'effet que, dès que les autres puissances s'en apercevront, elles y penseront encore davantage avant que d'intenter quelque chose d'ennemi contre la Suède; lesquelles puissances, tout au contraire, si elles voyaient toutes les facilités désirées à mettre en exécution leurs mauvais desseins, ne manqueraient pas, excitées par l'occasion favorable qu'elles y verraient, d'en être plus animées encore pour pousser leur pointe contre la Suède.

Federic.

Nach dem Concept.