4370. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.
Potsdam, 27 juin 1750.
La dernière poste ordinaire m'a apporté la dépêche que vous m'avez faite du 9 de ce mois. Si le Chancelier s'est fâché des insinuations que j'ai fait faire relativement aux affaires de la Suède, c'est de quoi je m'en soucie très peu jusqu'à présent, et cela ne m'empêchera pas d'aller toujours mon train dans les arrangements que je crois me convenir. Qu'il mette plus au jour sa mauvaise volonté ou qu'il la dissimule, cela va toujours au même. Mais ce qui doit faire à présent votre principale occupation, c'est de tâcher d'approfondir et de découvrir les menées et les intrigues dont le Chancelier voudra se servir à l'occasion de la Diète future de la Suède pour y brouiller les affaires, afin de vous mettre en état de pouvoir m'en instruire.
Federic.
Nach dem Concept.
4371. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A VARSOVIE.
Potsdam, 27 juin 1750.
Tout ce que vous me marquez par votre dépêche du r7 de ce mois, me confirme de plus en plus sur la nécessité qu'il y a de rompre absolument la Diète prochaine en Pologne; aussi faut-il que vous tentiez jusqu'à l'impossible pour y réussir. B n'importe même, quand vous deviez être découvert là-dessus; car il vaudra toujours mieux que la Diète soit rompue et vous exposé à être découvert, qu'elle parvienne à sa consistance par trop lanterner ou biaiser; ainsi donc que, s'il ne vous reste aucun autre moyen sûr et stable pour parvenir à mes fins, il faut bien que vous recouriez au moyen que le marquis des Issarts vous a déjà proposé, en conséquence de votre dépêche antérieure, et que vous tâchiez de gagner quelque nonce assez hardi pour s'opposer à tout et pour rompre la Diète haut à la main. Je me repose en tout ceci sur votre zèle pour mes intérêts et sur votre savoir-faire.
Federic.
Nach dem Concept.
4372. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.
Warendorff berichtet, Petersburg 13. Juni, des weiteren über Bestushew's Antwort auf den demselben durch Lynar im Auftrage der dänischen Regierung vorgelegten, von Mirepoix und Newcastle formulirten Vermittelungsvorschlag.1 „Bestushew a ajouté des menaces et a fait | Potsdam, 28. Juni 1750. Bei Gelegenheit der gestern hier angelangeten Dépêche des Herrn Warendorff haben des Königs Majestät, als Sie solche heute dechiffriret gelesen, mir befohlen, in |
1 Vergl. S. 409 und die Analyse der Antwort Bestushew's in Nr. 4373.