3778. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A COMPIÈGNE.
Potsdam, 29 j uillet 1749.
Il m'a fait plaisir de voir que le marquis de Puyzieulx juge à présent aussi sainement des vues secrètes des cours de Vienne, de Londres et de Russie par rapport à la Suède et à ses amis, qu'il le fait selon le rapport que vous m'en avez fait par votre dépêche du 17 de ce mois.
Comme il m'est revenu encore, depuis la dernière que je vous ai faite, un avis par un très bon canal que la Russie n'a point encore abandonné son plan de vouloir faire entrer un corps de ses troupes dans la Finlande suédoise, même pendant la vie du roi de Suède, sous prétexte de vouloir maintenir par là la liberté de la nation, j'ai bien voulu vous en faire part.
Au surplus, on vient de me mander de Vienne qu'il y avait des lettres de Constantinople touchant les différends qui subsistent entre la Porte Ottomane et la Russie, qui disent qu'il n'y avait nulle apparence que ces bisbilles eussent des suites, et que les deux cours impériales comptaient beaucoup sur l'humeur pacifique du Sultan qui règne, et qu'elles se tenaient assurées de l'amitié du Grand-Visir. Vous ne manquerez pas d'en parler au marquis de Puyzieulx, en lui demandant de vouloir bien m'éclaircir là-dessus et m'en dire ses sentiments.
Federic.
Nach dem Concept.