3839. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 26 août 1749.

Vos dépêches du 12 et du 15 de ce mois me sont parvenues à la fois. Comme, selon que le portent mes lettres de Vienne, le ministère autrichien s'explique au ministre de France sur les affaires du Nord presque sur le même pied que l'a fait le duc de Bedford envers vous, il ne saurait presque être douteux qu'il n'y ait un concert de pris entre les deux cours impériales et celle d'Angleterre relativement à ces dites affaires, dont il se pourrait peut-être que le duc de Bedford ne fût pas entièrement au fait. Toutefois, je sais que la Russie est intentionnée de faire faire une déclaration de sa part par son ministre de Panin en Suède; je compte même que ce dernier s'en sera déjà acquitté, et j'attends à tout moment d'en recevoir la nouvelle, pour savoir sur quel pied elle aura été faite. Dès que j'en aurai été informé, je vous en ferai communication. Vous ne devez, au reste, point douter que les offres que le ministre anglais Titley a faites à la cour de Danemark, et dont je vous ai averti en son temps,72-1 ne soient fondées, et vous pouvez être très persuadé que ce n'a point été une nouvelle qui s'est vu destituée en suite de fondement, mais que la vérité en est constante et avérée.

Federic.

Nach dem Concept.



72-1 Vergl. S. 36.