3957. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.
Potsdam, 4 novembre 1749.
Vous pouvez vous reposer entièrement sur ce que je vous ai transcrit pour votre direction, et croire que les Autrichiens, contre leur coutume, mais pour l'amour de leur propre intérêt, en ont agi cette fois-ci de bonne foi, en faisant tout ce qui a dépendu d'eux pour retenir la Russie de ne point assaillir la Suède.
Quoiqu'au reste les sentiments de haine que porte le chancelier Bestushew à la maison de Holstein, soient assez de notoriété pour que je ne puisse les ignorer, il y a cependant toute apparence, à l'heure qu'il est, qu'ils resteront, sans effet, les conjonctures présentes n'étant point du tout favorables à l'exécution des desseins pernicieux dudit chancelier.
Comme d'ailleurs la Russie a laissé passer le temps sans rien faire, alors qu'elle le pouvait, et que les conjonctures politiques dans lesquelles nous nous trouvions, ont notablement changé de face depuis et continuent encore de tourner de plus en plus en faveur du bon parti, je me crois fondé pour pouvoir en espérer que toutes les mauvaises vues que peut avoir conçues le Chanceher, s'en iront peut-être en fumée, sans troubler aucunement la tranquillité du Nord. C'est ce que j'ai bien voulu vous donner en réponse à votre dépêche du 13 d'octobre dernier.
Federic.
Nach dem Concept.