4053. AU CONSEILLER PRIVÉ DE CAGNONY A MADRID.

Berlin, 3 janvier 1750.

Les dépêches que vous m'avez faites du 8 du décembre dernier, m'ont été heureusement rendues. Je laisse à votre dextérité de choisir les canaux que vous trouverez les plus convenables pour la réussite des commissions dont vous êtes chargé, et de dresser vos batteries telles que. vous les trouverez bonnes. J'agrée d'ailleurs que vous puissiez prendre un caractère public, dès que vous le trouverez à propos et indispensable<212>ment nécessaire; la distance entre ici et la cour où vous êtes est trop grande et la connaissance que j'ai des circonstances de cette cour-là trop peu suffisante pour que je saurais vous diriger là-dessus. Au surplus, j'ai parfaitement compris par vos rapports que vous m'avez faits jusqu'ici, que, dans la situation où la cour de Madrid est actuellement, l'on ne saura guère compter sur elle relativement aux grandes affaires. En attendant, vous ne négligerez point de vous procurer les égards qui vous sont dus de la part de la cour vous êtes, et je laisse à votre discrétion si vous trouverez convenable de vous plaindre de la façon d'agir envers vous du marquis d'Ensenade par rapport aux difficultés qu'il a faites pour vous donner audience, afin que dans la suite du temps il ne marque, encore, plus de mépris à l'égard de vous; au moins a-t-on agi d'une façon bien différente ici envers le sieur de la Cueva lorsqu'il séjourna ici.

Federic.

Nach dem Concept.