4069. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Chambrier berichtet, Paris 2. Januar: „Comme le roi de France a toujours paru avoir bonne opinion de Votre Majesté et qu'il paraît L'estimer plus qu'aucun prince qu'il y ait en Europe, [je crois qu'il serait d'un bon effet] si Votre Majesté pouvait trouver le moyen, après l'arrivée du comte Tyrconnell et après que Votre Majesté croira Je connaître, de saisir la première occasion favorable pour écrire au roi de France comme tout naturellement sur les affaires et lui dire sur icelles ce que Votre Majesté trouvera à propos, pour le confirmer dans ses sentiments pour Votre Majesté, sans qu'il parût en aucune manière qu'Elle sait qu'on n'a pas pour Elle en France la confiance qu'Elle mérite. Et, afin que cette démarche de la part de Votre Majesté ne donnât point de dégoût au marquis de Puyzieulx, parcequ'il est le seul ministre ici des affaires étrangères, Votre Majesté pourrait lui faire l'honneur de lui écrire une lettre en même temps et le renvoyer à la lettre de Votre Majesté pour le Roi son maître, pour les choses dont Votre Majesté ne lui ferait qu'une légère mention. Le marquis de Puyzieulx en serait flatté, et cela ferait un bon effet pour le comte Tyrconnell auprès de sa cour, en le mettant plus en état d'y faire recevoir les idées qu'il pourrait vouloir lui donner, à mesure que Votre Majesté Se l'attachera davantage et qu'il pensera pour Votre Majesté comme son prédécesseur, avec la différence que sa cour fera plus de cas de ce qu'il lui écrira.“ | Berlin, 17 janvier 1750. Les dépêches que vous m'avez faites du 2 et du 5 de ce mois, m'ont été rendues à la fois, dont j'ai eu toute la satisfaction possible, par les matières intéressantes que vous y avez traitées. Je vous sais surtout bon gré de tout ce que vous me marquez dans le postscriptum de la première de ces dépêches, concernant le lord Tyrconnell; vous devez être assuré que, quand nous l'aurons ici, je tâcherai de faire tout ce qui convient pour le désabuser des malicieuses insinuations de mes ennemis et pour le convaincre par la suite du temps de la droiture et de la pureté de mes sentiments envers la France, et que je n'ai jamais finassé avec elle. Ce qui ne m'a pas été assez aisé de comprendre, c'est ce que vous me dites par rapport à une lettre à écrire au roi de France après l'arrivée du lord Tyrconnell; car j'avoue que je ne saurais m'imaginer encore comment trouver alors une occasion assez favorable pour écrire alors cette lettre d'une manière assez naturelle et sans qu'il y paraisse de l'affectation; ainsi donc, j'ai résolu d'écrire une lettre au roi de France au départ du marquis de Valory, pour lui recommander celui-ci, et d'attendre après cela s'il se trouvera une occasion assez favorable et naturelle de faire encore une lettre au roi de France, quand le comte Tyrconnell aura séjourné quelque temps à ma cour. Quant aux mouvements que les Saxons se donnent à la cour de France pour se faire valoir et obtenir de nouveaux subsides, vous n'en devez point être embarrassé. Quoique le marquis des Issarts puisse travailler à adoucir plusieurs choses relatives à la cour de Saxe, nonobstant cela le roi de France, autant que le marquis de Puyzieulx, sont |
également trop au fait de toutes les intrigues de cette cour-là pour qu'ils la prennent jamais que pour ce qu'elle vaut, et si, après cela, la France veut encore jeter son argent avec la Saxe, il ne me saurait être que fort indifférent. Federic. |
Nach dem Concept.