4072. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A DRESDE.
Berlin, 17 janvier 1750.222-1
Vos relations du 10 et du 13 de ce mois m'ont été bien rendues. J'applaudis surtout au jugement que vous faites relativement à l'état désolant où se trouvent les finances de Saxe, et au peu d'espérance qu'il y a à un redressement solide des affaires, tandis que le premier ministre conservera les rênes du gouvernement entre ses mains. C'est ce qui me fait toujours souhaiter ardemment que mes sujets créanciers de la Steuer fussent satisfaits de leurs prétentions avant qu'un bouleversement total du crédit de la Saxe arrive ; aussi ne vous laisserez passer aucune occasion convenable de sommer le comte Hennicke pour accomplir les belles promesses qu'il vous a faites à ce sujet.
Au surplus, comme c'est le mois de janvier où nous sommes, où il faut que les sujets saxons s'acquittent des nouveaux taxes et impôts auxquels ils ont été chargés en conséquence des arrangements de la dernière Diète, ma curiosité est de savoir de vous comment le succès a répondu à l'attente qu'on en a eue, et quelles en seront les suites.
C'est un contre-temps assez fâcheux que la mort du comte Tarlo;222-2 je crois néanmoins que malgré cela la Diète future en Pologne ne sera moins orageuse qu'elle aurait été si ce comte ne fût point décédé, et comme il ne saurait guère manquer qu'il n'y eût toujours en Pologne deux factions considérables contraires l'une à l'autre, j'ai lieu de présumer que bientôt quelque autre chef se mettra à la tête du parti opposé à la cour, pour barrer celle-ci dans ses vues.
Federic.
Nach dem Concept.
<223>222-1 In der Vorlage verschrieben: 27 janvier.
222-2 Vergl. Bd. VI, 75. 206.