4128. AU CONSEILLER PRD7É DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 17 février 1750.

Votre dépêche du 3 de ce mois m'a été rendue. Dans l'état critique où la tranquillité du Nord se trouve actuellement encore par les avanies que le chancelier de Russie continue de faire ä la Suède, rien ne saurait être plus favorable à elle et à ceux qui ont à cœur cette tranquillité, que cet épuisement des finances où l'Angleterre se trouve maintenant, et comme il n'y a guère d'apparence que le ministère anglais dût réussir dans l'affaire de la réduction des intérêts, l'on est en droit de croire que, nonobstant le grand acharnement de la cour de Pétersbourg contre la Suède et la forte envie de celle de Vienne de pêcher en eau trouble, la circonstance de ce qu'elles ne sauront compter sur l'Angleterre, le changement arrivé dans le ministère de Constantinople, la fermeté du Danemark à vouloir garder ses engagements pris avec la Suède, et outre cela la considération que les deux cours impériales doivent à d'autres puissances respectables qui prennent fait et cause de la Suède, les obligeront à renoncer à leurs vastes desseins.

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Pour ce qui regarde la défalcation sur les dettes de la Silésie des prétentions que mes sujets commerçants ont à la charge de l'Angleterre,257-1 je veux bien vous dire pour votre direction que mon intention n'a jamais été autre sinon que, quand je me verrai absolument obligé de venir à cette défalcation, je ne la ferai que vers la fin du payement des dettes de la Silésie.

Federic.

Nach dem Concept.



257-1 Vergl. S. 219; Bd. VI, 21. 25. 245. 280. 281.