4140. AU CARDINAL DE BAVIÈRE A MUNICH.

Berlin, 21 février 1750.

Monsieur mon Cousin. J'ai reçu la lettre qu'il a plu à Votre Altesse de m'écrire en date du 24 janvier passé,263-2 et je suis charmé des assurances qu'Elle m'y donne de Son affection et de Sa confiance. Mes sentiments pour Votre Altesse y répondent parfaitement, et je me flatte que l'expérience du passé263-3 L'aura convaincue de la sincérité de mes dispositions à Son égard et avec combien d'empressement je me suis prêté à recommander à la cour de France les intérêts de Votre Altesse et Ses vues, aussitôt qu'il Lui a plu de me faire part de Ses intentions.

Quoique cette cour n'ait pas encore répondu d'une manière positive à mes instances, je ne laisserai point de revenir à la charge et de renouveler mes instances en faveur de Votre Altesse, d'autant plus que ma situation ne m'offre point d'autre ouverture pour m'intéresser avec succès à l'accomplissement de Ses désirs, et que je ne vois non plus d'autre cour qui soit plus intéressée à les seconder ou qui puisse travailler plus efficacement à inspirer des sentiments fraternels à Monseigneur l'électeur de Cologne et à lever les obstacles que ses préventions opposent aux vues de Votre Altesse. C'est aussi par cette raison que je compte que la France ne se refusera point à la recherche de Votre Altesse, surtout si les cours de Munich et de Manheim voulaient se joindre à Elle et appuyer Ses vœux. Au cas, toutefois, que Votre Altesse pût m'indiquer quelque autre voie pour les seconder, Elle peut être persuadée que je la suivrai avec plaisir, autant que la chose dépend de moi, et que je saisirai avidement toutes les occasions où je pourrai avancer Ses prospérités et Lui donner des marques réelles des sentiments d'amitié, de considération et d'estime avec lesquels je suis, Monsieur mon Cousin, votre très affectionné cousin

Federic.

Nach dem Concept.

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263-2 Vergl. S. 255.

263-3 Vergl. Bd. III, 21.