4192. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A DRESDE.
[Potsdam, 17 mars 1750].
Je vous sais bon gré de ce que vous continuez à me marquer exactement ce qui vous revient par rapport à l'état des finances de la Saxe. J'ai observé, sur ce que vous m'en dites dans votre dépêche du 10 de ce mois, que plus la cour de Dresde amasse des sommes en argent, plus elle dérange ses affaires et creuse son précipice.
Je dois vous avertir que le nommé Ram298-1 a été ici. Quelque bonnes que puissent être les intentions de cet homme, je n'ai cependant pas pu goûter ses propositions, parcequ'elles n'ont roulé que sur une offre de vouloir donner de l'ouvrage aux faiseurs de draps qui sont ici et de les faire travailler pour lui, à condition qu'il les payerait en billets de la Steuer qu'il tâcherait de trouver auprès des particuliers en Saxe et dont je devrais faire alors maquignonner le payement; article que je n'ai point pu goûter, par des raisons que vous n'ignorez pas.
Au surplus, le comte de Mejerfeld m'ayant fait remettre le paquet contenant l'opéra que vous m'avez fait copier, je viens d'ordonner à mon trésorier Fredersdorf de vous remettre le montant de 25 écus 12 gros que vous en avez déboursé.
Federic.
Nach dem Concept. Das Datum ergiebt die Antwort, Dresden 23. März.
298-1 Vergl. S. 267.