4553. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.
Potsdam, 11 octobre 1750.
J'ai bien reçu votre dépêche 4 de ce mois. Mon attention particulière est à présent de savoir les propositions que le duc de Newcastle aura faites au baron Wrede; aussi espéré-je que les premières dépêches qui me viendront de votre part, m'en instruiront. Quant aux menées de la cour de Dresde, j'en serai bientôt au fait par quelque bon canal; en attendant, je suis bien persuadé que la cour de Vienne et son parti aura la voix de celle-là pour l'élection d'un roi des Romains contre quelque mince avantage qu'on lui accordera, par exemple d'avoir garnison dans la ville d'Erfurt, et de pareilles bagatelles.
Comme le temps s'approche que le roi d'Angleterre partira et que vous vous en congédierez,1 je vous recommande de travailler alors avec toute la vigilance et vivacité possible pour régler bientôt avec le prince d'Orange l'affaire de la vente de mes domaines en Hollande2 et pour la mener à sa perfection de la manière que je la désire.
Federic.
Nach dem Concept.
4554. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.
Potsdam, 11 octobre 1750.
J'ai reçu votre rapport du 21 passé. La conduite que la souveraine de Russie tient relativement au jeune Iwan,3 est inconcevable. On le fait approcher pour lui donner une meilleure éducation, tandis qu'on recherche avec rigueur les papiers où il est fait mention de lui, pour les brûler, et l'on marque du mécontentement du Grand-Duc au point qu'on paraît regretter le choix fait en sa personne, dans le même temps qu'on tâche de détruire la mémoire du Prince susdit. Comment concilier tant de contrariétés?
Federic.
Nach dem Concept.
4555. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Potsdam, 11 octobre 1750.
J'ai bien reçu votre dépêche du 29 du mois dernier. Quant à celle que vous m'avez adressée immédiatement, je vous dirai qu'après avoir mûrement réfléchi sur l'affaire d'un mariage à constater entre le prince Gustave et la jeune princesse de Danemark,4 je l'ai trouvée toutà-fait bonne et de façon que je crois avoir lieu de m'en réjouir fort quand elle succédera ; les suites n'en sauraient être que heureuses, vu
1 Vergl. S. 36. 54.
2 Vergl. S. 53. 54.
3 Vergl. S. 72.
4 Vergl. S. 64.