4398. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.
Potsdam, 12 juillet 1750.
Milord. Je suis tout-à-fait sensible à ce que vous voulez bien me marquer à l'occasion de la lettre et du mémoire de M. le comte Desalleurs qui vous sont arrivés par votre courrier. Comme ces pièces me doivent être bien intéressantes, vous me ferez bien du plaisir en me les adressant ici. Sur quoi, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.
4399. AU COMTE DESALLEURS, AMBASSADEUR DE FRANCE, A CONSTANTINOPLE.
Berlin, 14 juillet 1750.
Monsieur le Comte Desalleurs. La lettre que vous m'avez écrite de Constantinople du 3 de mai de l'année courante, aussi bien que le mémoire qui y était joint, touchant la négociation d'un traité d'alliance défensive à conclure entre moi et la Porte,1 m'ont été fidèlement remis. Je suis sensible autant qu'on peut l'être aux soins et au zèle avec lesquels vous voulez bien continuer à prendre mes intérêts à cœur dans la négociation importante que je vous ai confiée avec la permission de Sa Majesté Très Chrétienne, et qui n'aurait jamais pu tomber entre de meilleures mains que les vôtres.
J'entre parfaitement dans toutes les difficultés et dans toutes les oppositions que vous rencontrez à tout moment dans cette affaire délicate, tant par le caractère naturellement soupçonneux des ministres de la Porte que par le changement presque continuel de ceux qui sont en place. Mais je ne doute pas un moment qu'un ministre aussi habile et aussi consommé dans les affaires les plus épineuses comme vous l'êtes, ne trouve moyen de franchir toutes ces difficultés; et, pour vous y aider, j'ai répondu par l'incluse sur tous les articles de votre mémoire d'une manière qui, à ce que je me flatte, vous mettra en état de finir heureusement un ouvrage qui fera infinement d'honneur à votre ministère et qui augmentera considérablement les grandes obligations que je vous dois déjà, et la reconnaissance et l'empressement avec lesquels je saisirai toutes les occasions imaginables pour vous témoigner réellement avec combien d'estime et de considération je suis, Monsieur le Comte Desalleurs, votre très affectionné
Federic.
Réponse au dernier mémoire de M. le comte Desalleurs, ambassadeur de Sa Majesté Très Chrétienne auprès de la Porte Ottomane, à la suite de sa lettre au Roi de Constantinople du 3 de mai 1750.
Comme le mémoire de M. le comte Desalleurs roule principalement sur trois articles différents, à savoir s'il ne sera pas nécessaire de
1 Vergl. Bd. II, 230—236.