<14> à M. le comte Desalleurs, que Sa Majesté pourrait faire rembourser ensuite par un canal indirect et par main tierce, sans que le nom du Roi y parût et sans qu'on puisse deviner que c'est pour le compte de Sa Majesté que cet argent a passé à Constantinople, afin de ne pas commettre mal à propos le secret dans une affaire de cette importance.
Nach dem Concept von der Hand des Cabinetsministers Grafen Podewîls. Zu Grunde liegt eine von dem Cabinetssecretär aufgezeichnete mündliche Resolution des Königs, d. d. Potsdam 13. Juli.
4400. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.
Potsdam, 14 juillet 1750.
Milord. Je ressens avec sensibilité l'attention que vous avez eue en m'adressant tous les mémoires intéressants qui vous sont parvenus. Je n'ai qu'à me louer extrêmement de la façon de penser de votre cour à mon égard et en particulier de la manière très amiable dont elle s'occupe à tout ce qui m'intéresse; aussi mes sentiments de reconnaissance ne finiront jamais.
Je comprends parfaitement bien les difficultés qu'il y aura à surmonter dans notre négociation, et qu'il faudra du temps avant qu'elle saurait être conduite à sa maturité. Je crois cependant qu'il y aura moins d'éclat et bien des soupçons ménagés, quand la négociation sera continuée par les soins de M. Desalleurs, que si j'envoyais quelqu'un des miens pour y traiter. Au surplus, vous verrez par tout ce que mon ministre de Podewils vous dira de ma part, avec combien d'empressement je me prête à tout ce qui saura mener cette négociation à une bonne et heureuse issue. Sur quoi, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.
4401. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.
Potsdam, 14 juillet 1750.
J'ai reçu votre rapport du 27 de juin dernier, et quant aux bruits de la marche de quelques régiments de l'Esthonie pour passer dans la Livonie dont vous y faites mention, vous devez être fort attentif pour savoir ce qui en est et combien de troupes l'on y enverra. Il peut à la vérité m'être bien indifférent que la cour de Russie fasse passer ses troupes d'une de ses provinces à l'autre, et je sais très bien qu'on est obligé d'en rester là; mais je demande, malgré cela, d'être exactement informé de tous les arrangements que la Russie fait à ce sujet, et qu'en conséquence vous deviez tâcher de votre mieux de m'en informer avec